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Enfant TDAH : pourquoi il peine à écrire, dessiner et organiser son travail écrit?

  • 19 juil.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 19 juil.

AUTRICE: Helene PETEAU Psychopedagogue et ergothérapeute en ligne, spécialisée dans les troubles des apprentissages et le TDAH.






Enafnt dysgraphique avec un TDAH

De nombreux parents s’interrogent sur les difficultés rencontrées par leur enfant avec un TDAH (trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) ou une dysgraphie, notamment lorsqu’il s’agit de copier un schéma, de dessiner ou d’organiser son travail écrit. À la maison ou à l’école, ils observent un enfant capable de très bonnes performances quand il est motivé, mais qui s’effondre rapidement dès que la tâche lui semble peu intéressante. Comment expliquer ces variations ? Et surtout, que faire pour l’aider ?


Comprendre les enjeux derrière les difficultés graphiques

Copier une figure, rédiger un texte, réaliser un schéma ou construire un assemblage en deux ou trois dimensions ne fait pas seulement appel à des compétences motrices. Ces activités sollicitent aussi des fonctions cognitives complexes comme la planification, l’organisation, la mémoire de travail, le contrôle de l’impulsivité et la coordination visuo-motrice.

Chez l’enfant présentant un TDAH, ces fonctions exécutives sont souvent fragiles. L’enfant peine à s’organiser dans l’espace, à planifier les étapes, à rester attentif au global sans se perdre dans les détails, ou encore à freiner son impulsivité. Résultat : la tâche devient coûteuse en énergie et en attention, entraînant de la lenteur, des erreurs et parfois une perte de confiance en soi.


Pourquoi ces difficultés passent-elles inaperçues ?

L’un des aspects les plus déroutants pour les parents et les enseignants est que ces difficultés ne sont pas systématiques. Lorsqu’un enfant est passionné par une activité, il est souvent capable de mieux mobiliser ses ressources : il s’efforce de planifier, reste plus concentré, persévère davantage.

Cette amélioration ponctuelle peut donner l’impression que l’enfant est « capable quand il veut » et masquer la réalité : ce n’est pas qu’il ne veut pas, c’est qu’il ne peut pas toujours, notamment dans des contextes peu motivants, longs ou répétitifs. La motivation agit comme un levier temporaire, mais ne résout pas les difficultés de fond.


Les conséquences dans les apprentissages scolaires visibles au quotidien

Ces fragilités se manifestent dans plusieurs domaines scolaires et pratiques :

  • L’écriture : lente, désorganisée, avec des lettres mal formées, une taille irrégulière, un non-respect des lignes.

  • La réalisation de schémas : proportions incorrectes, oublis d’éléments, difficulté à reproduire une figure complexe.

  • Les constructions en deux ou trois dimensions : maladresse, erreurs d’assemblage, difficultés à se repérer dans l’espace.

  • La gestion des devoirs : difficulté à organiser les tâches, à anticiper le temps nécessaire, à hiérarchiser les priorités.

Ces difficultés entraînent souvent de la frustration, de la fatigue et, met l'enfant en situation de double-tâche: il focalise son attention sur son écriture et non sur l'exercice de math ou d'histoire qu'il doit faire.


Des solutions concrètes pour aider l’enfant

Heureusement, il existe des adaptations simples qui permettent de soulager l’enfant et de l’aider à mieux s’organiser. Voici quelques pistes recommandées après un bilan d'ergothérapie (indispensables pour personnaliser les solutions):

  • Adapter les supports d’écriture : proposer des lignes Seyès plus espacées, ajouter des cadres pour délimiter les zones d’écriture et aider l’enfant à percevoir les limites de la page.

  • Faciliter le balayage visuel : utiliser une règle de lecture ou un cache pour suivre les lignes et éviter que l’enfant ne saute d’une ligne à l’autre.

  • Réduire la surcharge d’informations : alléger les feuilles de travail en ne conservant que l’essentiel, limiter le nombre de consignes à la fois.

  • Alléger l’environnement visuel : limiter les affichages trop nombreux ou distrayants sur les murs de la classe ou à l’espace de travail à la maison.

  • Organiser l’espace et le temps : proposer un espace calme, bien organisé, et mettre en place des routines pour structurer les devoirs.

Ces ajustements permettent à l’enfant de consacrer son énergie cognitive à l’essentiel, sans s’épuiser dans des efforts de compensation.


Mon rôle en tant qu’ergothérapeute et psychopédagogue

En tant qu’ergothérapeute et psychopédagogue, j’accompagne les enfants présentant un TDAH, une dysgraphie ou des troubles des fonctions exécutives afin de les aider à développer des stratégies adaptées à leurs besoins.

Mon travail consiste à renforcer leurs capacités de planification, d’organisation et de gestion de l’impulsivité, tout en réduisant la surcharge cognitive qu’ils rencontrent au quotidien. J’interviens également auprès des parents et des enseignants pour proposer des conseils pratiques et des aménagements simples à mettre en place, que ce soit à la maison ou à l’école.

L’objectif n’est pas de contraindre l’enfant à s’adapter coûte que coûte, mais de l’aider à exprimer pleinement son potentiel, dans un environnement plus apaisé et structuré.


À retenir pour les parents

Les difficultés rencontrées par l’enfant avec TDAH ou dysgraphie dans les tâches graphiques ne relèvent ni de la paresse ni d’un manque de capacités. Elles sont le reflet de besoins spécifiques d’accompagnement et d’adaptations. Avec les bons outils et un soutien adapté, ces enfants peuvent progresser, retrouver confiance et mieux vivre leurs apprentissages.


Si vous souhaitez des conseils personnalisés pour votre enfant ou en savoir plus sur les accompagnements possibles, n’hésitez pas à consulter Helene PETEAU Psychopedagogue et ergothérapeute en ligne, spécialisée dans les troubles des apprentissages et le TDAH.


 
 
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